Une technologie en quête de clarté
Dans les années 1920 et 1930, la radio est devenue un objet domestique incontournable. Les familles du monde entier se rassemblaient autour de ce nouvel appareil pour écouter les nouvelles, des émissions de divertissement ou des concerts retransmis en direct. Mais à ses débuts, la qualité sonore de la radio laissait à désirer. Les premiers postes diffusant en ondes longues ou moyennes souffraient d’un spectre audio limité, manquant de dynamisme et de fidélité.
Les ingénieurs ont rapidement compris que pour séduire le public, il fallait améliorer cette qualité sonore. Des progrès notables sont apparus avec l’introduction des premiers tuners à tubes dans les années 1930. Ces circuits, conçus pour capter les ondes avec plus de précision et réduire les interférences, se sont avérés être les précurseurs de la recherche acoustique dans l’audio domestique.
Les concerts et performances musicales en direct
L’un des grands facteurs ayant poussé l'amélioration du son radio était le désir de retranscrire les concerts orchestraux et les opéras. Dès les années 1930, les émissions telles que les “NBC Symphony Orchestra” dirigées par Arturo Toscanini, diffusées aux États-Unis grâce à RCA, ont mis au défi les producteurs et ingénieurs de repousser leurs limites techniques. Si les instruments d’un orchestre étaient mal restitués, l’audience ne pouvait qu’être frustrée.
Pour répondre à ces attentes, les stations de radio ont expérimenté des microphones à plus haute sensibilité, des techniques de mixage en direct et des systèmes d’amplifications spécifiques. Tous ces efforts ont établi les premières bases de la recherche sur la fidélité sonore. Cette quête s’est poursuivie lors de l’arrivée de la modulation de fréquence (FM) dans les années 1940. La FM permettait une diffusion plus riche et plus pure que l’AM, en évitant les interférences qui limitaient la reproduction sonore sur des plages de fréquences élevées.