Les années 1940 étaient dominées par l’essor des technologies analogiques, en particulier les amplificateurs à tubes, les disques en vinyle 78 tours, et les premiers circuits électriques consacrés au son. Bien qu’interrompue par la Seconde Guerre mondiale, l’innovation en matière de reproduction sonore ne s’arrêta pas. C’est cette période qui vit par exemple des avancées significatives liées à l’enregistrement magnétique, notamment avec l’essor des bandes magnétiques introduites par les ingénieurs allemands et reprises, après la guerre, par des fabricants américains comme Ampex.
Cependant, tout le monde ne profitait pas des mêmes niveaux de performances. Les équipements grand public, adaptés aux budgets modestes et à la culture de consommation naissante, étaient souvent limités par des choix techniques simplifiés, voire rudimentaires. À l'inverse, les passionnés cherchant à reproduire la musique « comme si elle était jouée en direct » se tournaient vers des solutions ambitieuses, et encore coûteuses : c'était les prémices de ce qui allait devenir la haute fidélité (Hi-Fi).