Il est impossible d’évoquer les racines de la haute fidélité sans commencer par les États-Unis. Ce vaste pays, avec sa culture de l’innovation et son marché domestique florissant, a joué un rôle déterminant dans l’émergence des technologies haut de gamme audio.
Les pionniers américains : Hermon Hosmer Scott et ses contemporains
Dans les années 1940 et 1950, les avancées dans l’électronique aux États-Unis ont pavé la voie à une véritable révolution sonore. Hermon Hosmer Scott, fondateur de la marque H. H. Scott, en est un exemple. Cet ingénieur visionnaire a développé des amplificateurs à lampes emblématiques, réputés pour leur précision et leur musicalité. À ses côtés, des noms tels que Paul Klipsch (Klipsch Audio) ou James Bullough Lansing (JBL) ont également façonné le marché de la Hi-Fi avec des produits accessibles et performants.
Par ailleurs, l'Amérique a vu naître des géants comme RCA, qui a non seulement introduit les 33 tours (les disques vinyles LP, pour long play) en 1948, mais a aussi joué un rôle clé dans la conception des amplificateurs électroniques. Ces innovations ont défini les standards de la Hi-Fi pendant plusieurs décennies.
Pourquoi les États-Unis ont dominé ce terrain ?
Certains facteurs expliquent cette domination : l’Amérique d’après-guerre a vu émerger un pouvoir d’achat en hausse, une classe moyenne avide de loisirs et une industrie qui savait transformer des découvertes technologiques en produits de grande consommation. Ce cocktail explosif a rendu possible l’émergence et la croissance durable de ce marché niche. Les Salons de l’électronique de Chicago dans les années 1950 et 1960, où se réunissaient acheteurs et fabricants, témoignent par ailleurs du bouillonnement de l’époque.